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Ce proverbe Africain m'a particulièrement inspiré ce matin; et je l'ai choisi comme titre pour interpeller tous les professionnels (comme moi il y a un peu plus de 10 ans) qui prennent le risque de s'engager dans l'entrepreneuriat sans apprécier concrètement les réalités de l'environnement de l'entrepreneuriat en Afrique et particulièrement le marché cible; solitaires, sans préparation ni accompagnement.

Le risque d'échec est trop important pour sacrifier sa carrière, et tout le monde n'est pas obligé d'échouer avant de prétendre à une "réussite" (im)probable : on peut éviter l'échec dans l'entrepreneuriat, comme dans bien d'autres domaines.

La Banque Africaine de Développement révélait déjà en 2011 que "Les entrepreneurs Africains sont motivés plus par la nécessité que par l'opportunité                         Cf. Rapport sur le Développement en Afrique 2011, Chapitre 6.
  • Nécessité de se créer une seconde source de revenu à cause notamment des niveaux de salaire généralement bas...
  • Nécessité de maintenir ou d'améliorer son niveau de vie devant l'augmentation constante du coût de la vie : consommation++, inflation, etc...
  • Nécessité de se prémunir contre un système de protection sociale inadéquat (assurer/préparer sa retraite...)

Si quelques-uns décident de démissionner, sacrifiant ainsi leur carrière pour s'engager dans leur première entreprise personnelle (non sans risques), nombreux sont les entrepreneurs africains qui commencent déjà leur aventure pendant qu'ils sont encore salariés dans une autre entreprise. Ces activités dites "secondaires" vont (naturellement) empiéter sur le temps consacré à l'emploi principal; avec des conséquences inévitables sur les performances de l'employé (et de son employeur) et sur sa santé au travail. Il est aussi évident que sa carrière est mise à mal avec ce statut double de "salarié-entrepreneur".

A l'analyse des quelques raisons principales qui suscitent l'idée d'entreprendre chez le salarié, elles sont bien fondées et méritent d'être traitées : niveaux de salaires généralement bas avec un SMIG de moins de 100 euros, cours de la vie en constante hausse, sécurité sociale pas si satisfaisante... Mais la solution n'est pas dans l'improvisation, encore moins dans la prise de risques inutiles.

"les motivations existentielles qui poussent le salarié à s'engager dans l'entrepreneuriat sont certes fondées, mais ne sont pas suffisantes pour réussir dans ce domaine"

Ce phénomène de salarié-entrepreneur a marqué notre attention et nous avons travaillé les quelques années à le comprendre en profondeur et à le résoudre avec notre concept d'ENTREPRENEURIAT PARTICIPATIF développé au sein du Centre d'Entrepreneuriat Pratique, CEP & Sarments SAS.

Pourquoi l'ENTREPRENEURIAT PARTICIPATIF ?

Pour repenser la Culture d'entrepreneuriat : créer un écosystème favorable à l'émergence d'une catégorie d'entrepreneurs motivés, non pas par le gain immédiat, mais par une cause, des solutions pertinentes, des réponses concrètes à des problématiques réelles de leur environnement. Se donner temps et l'énergie nécessaires pour Concevoir, Modéliser et Réaliser des entreprises plus robustes, viables et performantes.

Pour promouvoir une Culture d'association favorable à la Gestion Collégiale et à la Gouvernance d'entreprise :"je veux créer ma propre boîte", "je veux travailler pour moi-même"..., ces expressions qui sont très partagées et reflètent un refus manifeste de travailler ensemble, engendrent des entreprises locales sans vocation/vision claire, avec à leur tête des "Hommes-Orchestre" qui décident et exécutent tout, plutôt que des Chefs d'Orchestre... Dans de telles entreprises il n'y a pratiquement pas de structure de gouvernance; et là se trouve l'une des principales causes-racines de l'échec criard des entreprises locales. Les structurations juridiques les plus répandues étant l'entreprise individuelle, familiale ou amicale... laissant peu de place à la gouvernance et à des processus décisionnels formels et rationnels.

Pour combler les limites dans la Culture financière : Plusieurs s'engagent dans l'entrepreneuriat sans comprendre la finance et les mécanismes financiers dont ils peuvent disposer pour maîtriser leur trésorerie, financer leur croissance... le premier rapport de "La Finance s'Engage" en fin 2016 révélait la grande méconnaissance des instruments et alternatives de financement dans le milieu des PME. Cette méconnaissance de la finance chez les entrepreneurs aura pour conséquence une gestion administrative, comptable et financière peu conforme aux règles de l'art, avec un impact négatif sur la fiabilité de l'information financière au sein de nos entreprises nationales. Une des raisons des difficultés de financement des PME : "vous ne pouvez pas convaincre une banque ou un investisseur de financer un business dont les chiffres ne se parlent pas assez, et ne vous parlent pas à vous-mêmes".

Pour réduire le taux d'échec important des entreprises locales : plus de 3 sur 4 entreprises formelles meurent avant leur 5ème année, et celles qui survivent peinent à se développer. Soit elles ferment, soit elles replonge dans l'entrepreneuriat informel et limitant.

Pour contribuer à réduire le taux de chômage qui demeure une réalité alarmante, au-delà des guerres de chiffres entre gouvernements et institutions.

Pour permettre aux travailleurs salariés de s'essayer à l'entrepreneuriat sans quitter leur poste de travail, sans risquer leur carrière et leur stabilité sociale... pour freiner le suicide professionnel !!!

L'ENTREPRENEURIAT PARTICIPATIF est le processus de création d'entreprise par lequel nous mobilisons des ressources et acteurs complémentaires autours d'un projet, en vue d'augmenter les chances de réussite d'une idée pertinente (opportunité).

Nous sommes convaincus que "les projets échouent, faute d'une assemblée qui délibère; mais ils réussissent quand il y a de nombreux conseillersProverbes de Salomon.

Notre conception de l'entrepreneuriat est loin d'être celle centrée sur l'entrepreneur individuel, sa personne, son expérience, ses compétences, ses moyens financiers... nous construisons plutôt en équipes des modèles économiques viables (opportunité, pertinence, simulations, etc.) avec une mobilisation rationnelle de ressources humaines, techniques et financières autour d'une idée originale en vue de "Créer, Délivrer, Capturer et Distribuer" la valeur ajoutée.

Tous les candidats à l'entrepreneuriat y trouvent leur place selon leur profil :

BUILDERS : ce sont les ressources opérationnelles, des entrepreneurs qui sont libre d'engagement et donc qui ont tout le temps nécessaire pour concevoir, modéliser et réaliser un projet concret avec nous dans nos ateliers

BACKERS : cette catégorie est réservée à tous ceux qui veulent entreprendre mais qui ont une contrainte (engagement contractuel, âge, situation géographique...). Nous leur faisons une place dans l'actionnariat et dans le Conseil d'Administration d'une Startup afin qu'ils puissent apprendre sans s'impliquer dans l'opérationnel

INVESTORS : ce sont des particuliers qui ont un peu d'épargne qu'ils cherchent à faire fructifier... nous leur offrons aussi la possibilité d'investir dans une Startup et prendre des actions dans un projet bien structuré et suivi de bout-en-bout par des professionnels en vue de délivrer la promesse de rentabilité.

L'ENTREPRENEURIAT PARTICIPATIF tel que nous le concevons est une réponse pratique au phénomène des salariés-entrepreneurs, qui pourront réaliser leur rêve de devenir chef d'entreprise (ou investisseur) en prenant une participation minoritaire au capital d'une ou plusieurs de nos entreprises en incubation; tout en préservant leur emploi actuel, mieux... notre solution est accélératrice de carrière.

Hervé TOUAN, 

Président du Centre d'Entrepreneuriat Pratique - CEP & Sarments SAS  

info@cepetsarments.com - www.cepetsarments.com 

+225 05 06 100 881

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